Inner Wheel dans le magazine Rotary - Mai 2020

jeudi 7 mai 2020

«Ça suffit!»

Vivre de manière non violente peut être un luxe. Les livres "Insoumise" de Sonia Grimm et "Teufelskreis" de Louise Hill en attestent. IW les a interrogées sur leurs expériences et a voulu connaître leurs conseils aux personnes victimes de violence.

Etre victime de violence domestique une fois ne compte pas – ou n’est-ce pas déjà une fois de trop? Qu’en pensez-vous, Sonia Grimm?

Toute forme de violence est «de trop», même la violence verbale ou psychologique! Il est indispensable d’apprendre à poser ses limites, pas CONTRE l’autre, mais POUR soi. Ne jamais faire de compromis concernant le respect de soi et de ses valeurs.

Quels sont les signes précurseurs à prendre en compte?

L’agresseur peut passer à la violence physique s’il s’aperçoit qu’il n’est fait aucune opposition à la violence psychologique. Tout part de Soi. Ainsi, la victime est avant tout une personne qui souffre d’un manque d’amour et de respect de soi. Elle attire dans sa vie des circonstances et personnes lui confirmant que cette croyance qu’elle a d’elle-même est justifiée. Ainsi, les signes précurseurs sont des attitudes ou pensées verbalisées qui démontrent une mauvaise estime de soi-même ou un manque d’amour de soi.

L’entourage devrait-il parler à la personne concernée en cas de soupçon de violence domestique?

L’entourage a le devoir d’essayer de parler à la victime. Cependant, la victime est souvent dans le déni. Etant donné la mauvaise image qu’elle a d’elle-même, elle croit que ce qu’elle vit est normal et comme elle est empathique, elle trouve des excuses à son agresseur.

Ainsi, parler à la victime peut l’aider à ouvrir les yeux, mais elle n’agira que quand elle sera prête, la souffrance étant un «déclencheur» permettant à la victime de comprendre son déficit d’amour de soi et de réagir afin de guérir de ses croyances limitantes.

Sonia Grimm, "Insoumise. Autopsie d’un Amour destructeur"; commande du livre ici: http://sonia-grimm.com/produit/insoumise-editions-favre/

Tous ne sont pas en sécurité à la maison. Le confinement pendant la pandémie du Coronavirus a fait augmenter la violence domestique partout dans le monde. Aidez-nous à soutenir Solidarité Femmes Suisse, par exemple en faisant don du montant des repas annulés dans votre club "Dachorganisation Frauenhäuser Schweiz": IBAN CH91 0078 1618 5055 82 00 3. Merci!

 

Il faut apprendre à dire NON et à poser ses limites / Ein Warnsignal kann exzessives Kontrollieren sein