En ces temps difficiles, c'est un grand défi pour nous tous d'être forts mentalement pour faire face aux événements.
En raison de leur lutte pour survivre, les enfants des rues sont exposés à des situations très difficiles, souvent négatives. Il est donc d'autant plus important que nous établissions avec eux des relations qui renforcent leur confiance, leur joie de vivre et que nous les préparions à un avenir meilleur.
Nos employés jouent un rôle central à cet égard. Ils doivent eux-mêmes être forts sur le plan émotionnel car les destins de ces enfants ne les laissent pas indifférents. D'une part, ils doivent rapidement devenir des personnes de confiance et leur transmettre amour et sécurité ; d'autre part, ils doivent, par la suite, pouvoir lâcher prise tout en renforçant à long terme les liens des enfants avec les membres de leur famille et leur communauté tribale. Ce n'est pas facile !
Début janvier, quatre professeurs de la PHZH (Haute école pédagogique de Zürich) ont proposé aux membres du personnel sélectionnés une formation virtuelle sur des sujets tels que la résilience et la communication avec les médias. En outre, Tijani, de l'ONG Muslim Family Counselling Services, a dispensé un cours de trois jours à nos travailleurs de rue. Les deux formations ont été très bénéfiques et ont renforcé notre mental et accru nos compétences !
Le nombre d'enfants des rues a augmenté en 2020. Nous avons donc formé trois jeunes femmes et cinq jeunes hommes en tant que "Street Champions". Ils observent la situation des enfants et sont en contact étroit avec nos travailleurs de rue. Il est important que le plus grand nombre possible d'enfants retrouvent rapidement le chemin de l’école et leur famille. Cela nécessite une coopération très étroite avec les autorités sociales, les familles ainsi que les enseignants correspondants des écoles.
Le développement de notre travail à Kumasi et Tamale progresse très bien. Nous sommes reconnaissants de l'excellente coopération avec nos partenaires locaux.
En outre, à partir de cette année, nous accompagnerons encore plus étroitement les jeunes dans leur formation professionnelle, en coopération avec des entreprises et des experts. Ils pourront ainsi apprendre un métier et améliorer leur qualité de vie à long terme.
Nous voulons faire de notre mieux pour que les enfants, les employés et nous-mêmes, en tant qu'organisation, soyons résilients et allions de l'avant en étant plus forts.
Rapport de Daniela Rüdisüli, fondatrice et directrice exécutive de CFC
Accra, mars 2021
Traduction: Anne Scerri